86e congrès ACFAS 2018


le 26 avril 2018

86e congrès ACFAS 2018

Publié le 26 avril 2018

Les données statistiques de la scolarisation des jeunes Autochtones au Canada indiquent que la majorité d’entre eux n’accèdent pas à la réussite au même niveau que les autres Canadiens et Québécois (Statistique Canada, 2016). La commission Vérité et réconciliation (2015) remet en question les systèmes éducatifs coloniaux. Elle appelle à la décolonisation de l’éducation par la transformation de ces systèmes à la faveur des élèves de culture et d’identité autochtones. Agir dans une perspective de décolonisation requiert des actions fondées sur la reconnaissance de l’égalité de tous les humains dans leur différence sociale et culturelle.

Si une pratique de décolonisation de l’éducation en milieu autochtone se développe depuis une trentaine d’années au Québec (Canada), en Araucania (Chili), un projet d’éducation interculturelle s’inscrit à l’agenda depuis aussi longtemps. Les fondements de la démarche sont éthiques, politiques et épistémologique. Les discours et les pratiques peuvent être examinés selon trois perspectives : 1) une perspective de droits en référence à la Déclaration des droits des peuples autochtones, qui affirme l’égalité des droits dans la différence; 2) une perspective épistémologique qui met en évidence la réalité particulière de deux épistémès, l’un autochtone et l’autre euro-occidental; et 3) une perspective d’interculturalité : les acteurs en situations reconnaissent l’égalité des savoirs et connaissances en présence, dont le mode de construction, de transmission et d’acquisition fait référence à une culture particulière. Ces mêmes acteurs cherchent également à coconstruire un dialogue.

Dans une perspective de décolonisation, la réussite éducative et scolaire de tous les jeunes, autochtones et non autochtones, justifie et guide les prises de décision et les actions de tous les acteurs à tous les échelons institutionnels. Ce colloque propose d’expliciter le sens et d’explorer les défis de la décolonisation de l’éducation au Canada et au Chili.

Remerciements

Nous remercions l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), l'Universidad Católica de Temuco (UCT) et le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC).

Colloque
Section 500 - Éducation
 
Local : P1-5060 dès 9 h
Responsables    Gisèle Maheux , Lily BaconGlorya PellerinUQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et Segundo Enrique Quintriqueo MillánUniversidad Católica de Temuco
 
Pour plus de détails sur ce colloque, visitez le lien suivant: http://www.acfas.ca/evenements/congres/programme/86/500/522/c 
 
Une des responsables, Mme Maheux, a participé à une entrevue à la SOCAM, vous pouvez l'écouter en cliquant sur le lien :