82e Congrès ACFAS
Publié le 28 octobre 2014
Du 12 au 16 mai 2014 à l'Université Concordia de Montréal
Mise en place d’une communauté d’apprentissage et de pratique authentique par la structuration d’une recherche-action sur la compétence à écrire d’élèves autochtones du primaire
Nous menons depuis deux ans une recherche-action ayant pour but d’explorer de nouvelles pratiques d’enseignement pour favoriser le développement de la compétence à écrire d’élèves d’écoles primaires de deux communautés autochtones, l’une anicinape de l’Abitibi-Témiscamingue et deux innues de la Basse-Côte-Nord. Dans ces contextes de scolarisation caractérisés par la diglossie, le rapport à l’écrit des élèves nous sert d’ancrage théorique, et le portfolio, d’outil d’évaluation des apprentissages.
En collaboration, cinq chercheures universitaires, six enseignantes et trois partenaires occupant différentes fonctions dans les écoles s’impliquent de façon constante et active à toutes les étapes du processus de recherche. Ainsi, des rencontres de travail régulières réunissent ces acteurs afin d’établir une compréhension et une vision communes de la recherche et de son déroulement. Ces réunions sont des occasions d’apprivoisement et d’apprentissage réciproques qui alimentent, questionnent et structurent l’ensemble du projet.
Le but de notre communication est de présenter des éléments importants de nos interactions d’équipe. Celles-ci semblent faire émerger un mode de fonctionnement d’une communauté d’apprentissage et de pratique authentique favorable à l’atteinte des objectifs de travail fixés.
Par Yvonne da Silveira, UQAT, Mirela Moldoveanu, UQM, Christiane Blaser, UdeS et Véronique Paul, UQAT
La cogestion d’un programme de formation d’enseignants du Nunavik : mettre en valeur l’expertise inuit dans le respect des exigences universitaires
Depuis 1984, à la demande de deux communautés du Nunavik, Puvirnituq et Ivujivik, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a développé, en partenariat avec les membres des écoles concernées, trois certificats de formation des enseignants inuit. C’est dans un contexte trilingue et biculturel que le processus de développement de ces programmes est discuté, analysé et géré par le groupe de cogestion, et ce, en fonction des besoins des étudiants des communautés. Depuis, une dynamique communautaire servant d’ancrage à la cogestion a été instaurée à travers tout le processus décisionnel.
Dans ce contexte particulier d’isolement territorial, les besoins de formation sont souvent confrontés aux exigences administratives qui régissent les programmes universitaires. Cette présentation fera état du modèle de communication interculturelle privilégié à travers le projet d’école de Puvirnituq et d’Ivujivik. Il est clair pour les auteurs qu’il importe de maintenir un rapport collaboratif dans un contexte d’élaboration de cours touchant des aspects d’ordre culturel. Toutefois, les données recueillies autour d’un exemple de mise en place d’un nouveau cours soulèvent certaines questions quant à l’arrimage entre les ressources disponibles, le contenu en jeu et les contraintes académiques et administratives de l’université. Il apparait que les modèles existants doivent être adaptés aux réalités émergentes du développement de l’expertise des ressources humaines du Nunavik.
Par Yvonne da Silveira, Glorya Pellerin et Véronique Paul, UQAT